Dakar a reçu hier mardi 31 juillet, l’une des plus importantes quantités de pluies tombées dans la ville depuis plusieurs années. Entre 50 et 80 mm d’eau (selon les coins), sont tombées dans la ville. La conséquence dans un bloc urbain où les chantiers ne manquent pas est connue. Des routes inondées, des maisons remplies d’eau rejetée sur la chaussée, ont entraîné des embouteillages monstres sur plusieurs axes de la capitale, mettant ainsi à nu les déficiences du système d’assainissement et de drainage des eaux de pluie. On l’attendait depuis plusieurs jours et la voilà qui arrive pour semer un immense désordre dans Dakar. La pluie pour ne pas le nommer est bien là. Hier mardi, c’est en début de matinée qu’elle a fini par jeter des trombes d’eau dans Dakar. Une ville qui a enregistré hier, mardi 31 juillet, sa première pluie depuis le début de l’hivernage. Ces dizaines de millimètres de pluies tombées ont ainsi bloqué nombre de gens chez eux. Surtout quand on sait qu’elle a démarré au moment qui a démarré au moment où certains sortaient de leur maison pour aller au travail et s’est prolongée jusque tard dans la matinée. Occasionnant de nombreux désagréments, notamment aux usagers de la route. De l’autoroute à Castors, en passant par la Patte d’Oie, la Vdn, le boulevard Général De Gaulle, etc. le spectacle était partout le même. Sur l’autoroute, à hauteur de Cambérène, les eaux ont occupé une bonne partie de la route ; rendant ainsi le passage difficile, voire impossible, pour certains véhicules. Ce qui a non seulement occasionné un embouteillage monstre entre Pikine et le rond-point de la Patte d’Oie, mais aussi, en dehors de la pluie elle-même. Cette situation est à l’origine du grand retard accusé par de nombreuses personnes et des travailleurs en partance pour le centre ville.
En prolongeant l’autoroute, le même phénomène se présente aussi à hauteur du pont de la Patte d’Oie. Cependant, là, contrairement au spectacle précédent, les eaux de pluie ont rendu impraticable le tronçon qui sépare ce pont de l’Hôtel de ville, en allant vers la police des Parcelles Assainies. Ce qui a totalement isolé les deux stations d’essence implantées sur cet axe. Et pire encore, l’une d’entre elles, celle qui se situe à proximité du pont a été entièrement engloutie par les eaux qui couvraient plusieurs centaines de mètres. De même, des véhicules en partance pour Grand Yoff ou vers l’aéroport avaient du mal à se frayer un passage à cause du prolongement de cette inondation jusqu’après le bassin sous le pont.
Dans cette partie de Dakar, les eaux dépassaient les genoux par endroits, obligeant du coup des hommes et des femmes qui pataugeaient sur des dizaines mètres pour se frayer un passage, à soulever leurs habits jusqu’à hauteur des cuisses. Si des bus, camions et d’autres cars rapides parvenaient à fendre les eaux sans difficulté sur l’autoroute, contrairement aux taxis et autres véhicules de particuliers qui, des fois, finissaient par se « noyer », à Patte d’Oie, l’inondation du tronçon isolait une bonne partie de quartier dont les Habitants étaient obligés de procéder à un grand détour pour vaquer à leurs occupations. Même constat du côté du quartier résidentiel des Almadies. Pendant plusieurs heures, l’accès de la route de Ngor qui mène à l’aéroport a été complètement bouché par les eaux qu’on retirait de quelques maisons inondées pour les rejeter sur la route. Pendant toute l’après-midi, les Almadies étaient quasiment inaccessibles de ce côté.
De nombreux Dakarois ne sont pas allés bosser
Aussi, de l’autre côté du pont, l’essentiel de la route était sous eaux par endroits jusqu’au niveau du rond-point de Liberté VI et du carrefour de la Cité des eaux à Castors. Ce phénomène a mis des piétons qui empruntaient les trottoirs dans une situation inconfortable, avec des véhicules qui roulaient à vive allure déversant ces eaux sales sur les passants. Ce qui était à l’origine d’insultes et autres insanités proférées par ces derniers à l’endroit de ces conducteurs. Même scénario est noté aussi au niveau du boulevard Général De Gaulle à hauteur du rond-point du Triangle sud en face de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts).
Là, la situation est aggravée par les travaux encore au début de leur phase d’exécution, censés mettre un terme à pareil phénomène. Les rares routes encore praticables ont été prises d’assaut par les automobilistes. Ce qui a créé des bouchons au niveau de ces voies. Il y a même des véhicules qui étaient perchés sur les ronds-points pour échapper à l’eau stagnante. D’ailleurs, quand la pluie vient s’ajouter aux désagréments causés par les nombreux travaux en cours d’exécution, le spectacle devient plus que désolant.
C’est le cas au niveau de la Vdn où la poussière des chantiers a cédé la place à la boue. Là aussi, les encombrements étaient au rendez-vous. Cette situation, ces nombreux retards entraînant des ralentissements dans tous les secteurs d’activité ne sont pas sans conséquence pour l’économie nationale. Mieux encore, ce phénomène, qui montre un visage hideux de Dakar, renseigne largement sur les problèmes d’évacuation des eaux pluviales et d’assainissements auxquels sont confrontés la capitale sénégalaise. Comme pour dire que la route « vers le sommet » passe aussi par un bon système d’assainissement et de drainage des eaux pluviales.
Il faut rappeler que la pluie de la journée d’hier, mardi, a été enregistrée un peu partout sur l’étendue du territoire. Elle a dépassé 100 mm à Koungueul.
Posté le 02 Aug 2007 par biko