Onze militaires mauritaniens et un civil portés disparus depuis l’attaque de leur patrouille le 14 septembre à Tourine (nord de la Mauritanie) ont été retrouvés morts, « égorgés« , vendredi, dans le désert mauritanien, a indiqué samedi à l’AFP une source sécuritaire. « Malheureusement, les soldats (portés disparus) ont été trouvés morts, ils ont été égorgés froidement par les criminels pendant leur fuite« , a déclaré cette source sécuritaire, sous couvert de l’anonymat.Lundi, un communiqué diffusé sur un site internet avait revendiqué l’attaque au nom d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon ce texte, signé du nom de chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud, l’attaque s’était « soldée par la capture de 12 soldats faits prisonniers et la saisie d’un important arsenal de guerre dont trois véhicules tout terrain« .
Portés disparus depuis lors, les 11 soldats et le guide civil qui les accompagnait ont été retrouvés morts vendredi, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Tourine (localité située à 70 km de la ville minière de Zouérate).
Les cadavres ont été découverts au cours d’une des opérations de ratissage menée par l’armée dans tout le nord du pays, à la recherche des assaillants, selon la même source.
Cette attaque revendiquée par Al-Qaïda, la plus meurtrière depuis trois ans en Mauritanie, intervient six semaines après le coup d’Etat qui a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et porté au pouvoir des militaires dirigés par le général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Mohamed Ould Mohamed Abderrahmane, nouveau ministre de la Communication nommé le 31 août par la junte, avait lancé vendredi soir un appel à la communauté internationale pour qu’elle aide la Mauritanie à « juguler le phénomène de terrorisme qui vient de frapper » le pays.
Lors d’une conférence de presse, M. Ould Mohamed Abderrahmane avait déclaré: « c’est un problème grave qui se pose à tous les pays de la planète, c’est pourquoi nous avons besoin de la conjugaison des efforts de tous« .
Selon des sources sécuritaires, au moins une vingtaine de « salafistes » ont été écroués à Nouakchott depuis l’attaque de Tourine, après un vaste coup de filet de la police.