Bamako (Mali): Un parti politique malien, « Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance » (SADI), a qualifié lundi de « crime politique » la mort d’un de ses secrétaires généraux, Youssouf Dembélé, dont le corps a été retrouvé dimanche, sans vie à Kolodougou, un hameau de la préfecture de Niono, dans la région de Ségou (centre du pays).
« Ce n’est rien d’autre qu’un assassinat politique », a notamment déclaré à APA le secrétaire à la Communication du parti, M. Nouhoun Keita, soulignant que le défunt faisait figure de « pivot » et de « cheville ouvrière » du parti. « Cet assassinat vise à donner un avertissement à tous ceux qui, comme notre secrétaire général, entendent s’engager dans un véritable militantisme tourné vers la défense des intérêts des populations locales », a ajouté M. Keita.
Agé de 58 ans, M. Dembélé a été tué aux environs de deux heures du matin alors qu’il passait, comme à son habitude, la nuit dans son hameau de Kolodougou, situé à 2 km de la ville de Niono, a-t-on précisé. Il a été trouvé le crâne fracassé et les deux bras cassés.
M. Dembélé était secrétaire général local du SADI, un parti politique qui, tout en étant représenté au gouvernement, se réclame d’une « troisième voie » – ni de la mouvance présidentielle, ni de l’opposition.
On rappelle en outre qu’il a été à l’origine d’une enquête du Bureau du Vérificateur général, ayant conduit à l’arrestation de responsables de l’Officie du Niger, établissement public à vocation agricole, du Mali.
Aux dernières législatives dont les résultats définitifs ont été publiés dans la nuit de samedi à dimanche par la Cour constitutionnelle du Mali, le SADI a été crédité de quatre sièges de députés dont deux pour la circonscription électorale de Niono.
Le gouvernement n’a pas réagi à cette accusation. Le SADI n’a pas, non plus, donné de preuves étayant sa thèse de l’assassinat politique.
Source: APA