BAMAKO, Mali — Des rebelles retiennent une trentaine de soldats en otages dans le nord du Mali à la suite d’une attaque lancée la semaine dernière, ont rapporté dimanche des responsables militaires.
L’un d’eux a précisé sous couvert d’anonymat que des rebelles touareg avaient attaqué un convoi militaire la semaine dernière dans le secteur de Kidal, dans le désert, et pris plusieurs dizaines de militaires en otages.
Le colonel Abdoulaye Coulibaly, porte-parole de l’armée, a confirmé la prise d’otages opérée par des combattants à la suite d’une attaque lancée jeudi, mais a refusé de fournir de précisions sur le nombre de personnes enlevées et les circonstances de leur rapt. Trois personnes ont été tuées lorsqu’un véhicule militaire a heurté une mine dans le désert situé dans le nord du Mali.
Des représentants de la région de Kidal n’ont fait aucun commentaire.
L’annonce de cette prise d’otages intervient deux semaines après la libération par les rebelles des derniers otages qu’ils retenaient depuis août. Elle illustre l’instabilité qui règne dans la région alors que des diplomates européens tentent d’obtenir la remise en liberté de deux touristes autrichiens qui seraient retenus dans la région par des militants islamistes radicaux.
Les ravisseurs des deux ressortissants, enlevés le 22 février en Tunisie par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ont lancé un nouvel ultimatum aux autorités autrichiennes. Ces dernières ont jusqu’à dimanche minuit (23h GMT) pour obtenir la libération de Wolfgang Ebner et Andrea Kloiber. AQMI exige en échange l’élargissement de certains de ses membres emprisonnés en Tunisie et en Algérie.
Des responsables n’ont pas confirmé que les deux touristes autrichiens se trouvaient au Mali, bien qu’un émissaire autrichien se soit rendu dans le pays.
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