Pour soutenir les investissements des Diasporas présentes en Europe et qui ont pour but de générer des bénéfices économiques et sociaux dans leurs pays d’origine, la Banque mondiale et certains de ses partenaires lancent la ‘Foire du Développement pour la Diaspora Africaine en Europe’ (ou D-Made). Une initiative qui a pour but de dynamiser la mobilisation des idées et activités de cette frange.
Il est d’une évidence croissante que les Diasporas contribuent au processus de développement de leurs pays d’origine. Ce, à travers divers mécanismes tels que le transfert de fonds, les investissements, les activités d’entreprenariat ou le transfert de connaissances.
Pour les gouvernements des pays en développement et les partenaires au développement, ces émigrés qui ont la volonté de participer au développement de leurs pays d’origine sont une ressource essentielle et inexploitée dans la lutte contre la pauvreté.
Afin de puiser dans cette ressource, le groupe de la Banque mondiale, en partenariat avec la Coopération belge au développement, le ministère néerlandais des Affaires étrangères et l’Agence française de développement lance une initiative pour soutenir les investissements de cette frange des pays subsahariens présente en Europe et qui ont pour but de générer des bénéfices économiques et sociaux dans leurs pays d’origine.
Le communiqué de presse de l’institution de Bretton Woods renseigne que cette initiative, intitulée ‘Foire du Développement pour la Diaspora Africaine en Europe’ (ou D-Made) est née de discussions avec différents représentants des diasporas présentes en Belgique, aux Pays-Bas, en France et dans d’autres pays européens. Et il a pour but de dynamiser la mobilisation des idées et activités de la diaspora ayant un impact sur le développement de leurs pays d’origine. Elle soutiendra les entrepreneurs de la diaspora avec une mission sociale produisant de l’emploi, du soutien d’affaires, de la formation et des revenus pour les pauvres et les désavantagés.
La vice-présidente de la Région Afrique à la Banque mondiale, Obiageli Ezekwesili, après avoir constaté qu’il y a plus de 1,7 million d’immigrants provenant d’Afrique subsaharienne vivant en Europe, est d’avis que leur institution doit établir des liens de partenariat avec ces communautés si elle veut gagner le combat contre la pauvreté en Afrique.
‘Le défi pour atteindre les objectifs de développement pour le millénaire exige la participation de chacun et la Banque doit apprendre de ces groupes ainsi qu’encourager leur esprit d’entreprise et leur créativité’, conclut le communiqué de presse.
Pour sa première édition, cette foire de développement a fait de l’entreprenariat son thème clé. Ainsi, les micros, petites et moyennes entreprises rivaliseront de créativité pour démontrer leur capacité à générer un impact positif sur le bien-être social des communautés africaines locales grâce à des projets performants, des créations d’emplois, des investissements en infrastructures locales et de l’assistance technique parmi d’autres.
Etant un programme de subvention sur base concurrentielle, le D-Made récompense l’entreprenariat novateur de projets mis en œuvre en Afrique sub-saharienne et émanant de la diaspora africaine présente en Europe.
Ses deux composantes sont d’une part, un concours de projets innovateurs qui attribuera 10 à 15 prix pour la mise en œuvre de projets lucratifs et habilitant les plus vulnérables, orientés vers des résultats et réplicables à plus grande échelle. Une assistance technique sera également concédée aux lauréats du concours pour une durée d’un an au cours de la mise en œuvre du projet.
Un forum d’échange de connaissances rassemblera la diaspora, les organismes de la société civile, le gouvernement, le secteur privé et les agences de développement afin d’explorer les moyens d’un travail en partenariat pour combattre la pauvreté. Son objectif est de tirer profit des idées et des savoir-faire générés par la compétition mais aussi de favoriser les opportunités de mise en réseau au-delà même de la compétition.
Ibrahima DIAW